La réécriture de son manuscrit : entre doute et fierté

La réécriture de son manuscrit est un travail exigeant et minutieux, suivez-moi dans cette étape !

MA VIE D'AUTEURE

4/29/20242 min read

Un ordinateur, un manuscrit et un stylo
Un ordinateur, un manuscrit et un stylo

Ah, la joie de tenir entre ses mains le livre qu’on a imaginé, écrit, dans l'euphorie et la sueur ! Mais avant, plusieurs étapes sont nécessaires. La réécriture de son manuscrit en fait partie. Et c’est loin d’être simple. J’en sais quelque chose, je suis en plein dedans. Ce sera mon 4ᵉ livre et je ne me souviens pas d'avoir autant souffert pour les autres. Celui-ci sera différent, entre feel-good et autofiction. Allez, je vous explique comment je procède dans cette réécriture.

La phase de réécriture de son manuscrit : enlever, enlever, enlever !

Avant de commencer cette étape, j’ai pris du recul sur mon texte. Je l’ai oublié. Il faut en effet savoir se détacher du premier jet, écrit avec fébrilité, avidité. Les mots sont sortis tels que, mes doigts virevoltaient sur les touches de l’ordinateur. J'étais concentrée sur le fait de construire cette histoire, de lui donner vie. Les émotions étaient là, bien sûr, mais à l’état brut. J'ai rédigé en étant égoïste, prise à mon propre plaisir de m’immerger dans cette écriture libératrice et passionnante.

La réécriture est une autre étape, complexe et exigeante. Elle consiste à penser au lecteur, à ce qui est utile pour lui. Je scrute chaque mot, chaque phrase. Certains passages que je trouvais brillants me révèlent maintenant leurs failles. J’élague. Les descriptions trop excessives, les dialogues trop verbeux, les scènes superflues. Je traque mes tics d’écriture. Et j’essaie de répondre à ces questions : ce paragraphe sert-il l’histoire ? Qu’apporte-t-il ?

Ah, que c’est difficile ! Les doutes et les incertitudes sont plus que jamais présents. J’ai de la peine lorsque j’enlève des parties. Je désespère de certaines tournures. Mais je sais que c’est nécessaire pour que ce manuscrit atteigne son plein potentiel.

Polir chaque mot pour offrir un écrin aux phrases

Une fois mon texte épuré de tout ce que j’ai estimé superflu, je me lance dans un travail d’orfèvre. Chaque mot doit être précis et évocateur. Je jongle avec les synonymes, je peaufine les tournures, j’ajuste le rythme et la cadence. Chaque détail compte, car c’est grâce à eux que mon histoire prendra vie pour le lecteur.

Un conseil souvent donné et pertinent est le fait de relire son manuscrit à voix haute. Rien de mieux pour repérer les incohérences, le manque de rythme…

C’est long. C’est minutieux. Le texte initial va connaître plusieurs versions, c’est le moins qu’on puisse dire ! Mais je retrouve du plaisir dans cette phase. Ciseler, peaufiner, embellir, offrir le meilleur à mon récit, quelle satisfaction. Une fois ce travail achevé, petit tour de repérage des erreurs de grammaire, d’orthographe, de ponctuation et des répétitions. Je me sers pour cela d’un correcteur en ligne. Mais je sais qu’il devra passer entre les mains d’experts pour balayer les inévitables dernières fautes.

Je ne sais pas si je serai à la hauteur. J’essaie ! Il reste encore quelques étapes à franchir après ce travail de réécriture. Hâte de finir ce long processus afin de pouvoir vous partager ce récit !

Un petit extrait pour conclure ?

"Puis zut, je ne risque rien à te répondre. Tu es loin, je ne vais pas te revoir avant longtemps. Là, c’est ma conscience qui parle, la voix raisonnable. Je sais que je vais entrouvrir une porte, un peu comme un drogué au chocolat devant une tablette. S’il déchire l’emballage, il est fichu. Je suis fichue…"